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Les métaux qui sont attirés par les aimants se nomment ferromagnétiques. Tout le monde connaît forcément le fer mais il en existe d'autres, tels que le nickel et le cobalt. D'autres, en revanche, comme le cuivre, l'aluminium, l'or ou l'argent ne le sont pas. L'acier inoxydable en chrome que l'on trouve sur les garde-corps ou certains couverts sont-ils attirés par les aimants ?
Ce type d'acier inoxydable est le plus utilisé dans le monde entier (série 200** et 300** dans la numérotation ASTM/AISI), il représente environ 65-70 % de la production mondiale d'aciers inoxydables. Très appréciés pour leur résistance chimique et leur ductilité, ces aciers sont très peu attirés par des aimants, voire quasiment pas. Contrairement aux deux autres familles, les aciers austénitiques ont une teneur en nickel aux alentours de 10 % ce qui modifie la structure physique de l’acier et le rend non magnétique.
Les aciers austénitiques les plus connus sont les nuances 304 et 316. La nuance 304 peut par exemple être retrouvée sur la boulonnerie des aimants de pêche : l'anneau, l'écrou et la vis sont très légèrement magnétiques (autant qu'une pièce de 2 euros). C'est ainsi pratique de pouvoir monter et serrer son aimant de pêche sans que celui-ci colle ses composants. L'acier nuance 316, comportant du molybdène, est plus adapté pour les milieux plus corrosifs et humides. Il est encore moins sensible aux aimants que la nuance 304 car il a une perméabilité magnétique encore plus basse : μr ≈ 1,01.
Ces deux types d'aciers inox (série 400** dans la numérotation ASTM/AISI) représentent un cinquième de la production mondiale. Quant aux différences remarquables, l'acier martensitique est plus résistant à froid et comporte plus de carbone que l'acier ferritique.
Ces aciers sont ferromagnétiques, ils sont très attirés par les aimants. Vos couverts et ustensiles de cuisine sont fabriqués en inox ferritique, vous pouvez essayer avec un aimant quelconque. Ce n'est aussi pas rare de trouver des couverts en inox en pêchant à l'aimant, ces couverts sont toujours beaucoup moins rouillés que les autres déchets en fer classique.
Par rapport à de l'acier au carbone classique, l'acier ferritique (nuance 430) et martensitique sont un peu moins ferromagnétiques. La force d'adhérence d'un même aimant est en moyenne 10 à 15 % inférieure si l’on compare avec une plaque d'acier classique de même épaisseur.
On peut en déduire que :
Comme vu précédemment, on ne peut pas tester avec un aimant si un métal est du vrai inox ou du simple fer. Le test de l'aimant n'est pas un gage de qualité de l'acier inoxydable et de sa résistance à la corrosion. Il y a également un hic, dans une même nuance d'acier austénitique, il y peut avoir des variations de teneur en nickel et de chrome, ce qui engendre des différences de propriétés magnétiques.
Pour compliquer les choses encore plus, certains inox austénitiques peuvent devenir ferromagnétiques après une déformation importante (pliage, emboutissage, soudage, etc.). En effet, la déformation provoque une modification partielle de la structure austénitique en structure martensitique (formation de martensite d’écrouissage).
Enfin, les aciers inoxydables austénitiques ne sont pas ferromagnétiques mais paramagnétiques, cela veut dire qu'ils sont très peu sensibles aux aimants. Des toutes petites particules d'acier inoxydable nuance 316 peuvent être attirées par un gros aimant (comme un séparateur industriel).
Trouver de bonnes données magnétiques sur tous les types d'acier s'avère étonnamment difficile. Pour les variétés autres que 304, 316 et 430, les informations sur les spécifications magnétiques peuvent être difficiles à trouver et à savoir si elles sont dignes de confiance. Si vous utilisez une variété étrange d'acier, ne faites pas trop d'hypothèses, prototypez et testez.
